Le Sénégal a annoncé mardi qu'il prendrait prochainement le contrôle d'Air Sénégal International (ASI), en visant une participation de 75% de la compagnie aérienne aux dépens de l'actionnaire majoritaire actuel, Royal Air Maroc (RAM).
"Le maintien de la gestion par la RAM ayant montré ses limites, le Sénégal décide de reprendre Air Sénégal International", a annoncé le ministère sénégalais des Transports terrestres et aériens dans une note reçue par l'AFP, précisant que cette décision fait suite à un déficit de plus de 19 millions d'euros accusé par la société.
"La recapitalisation de la société sera assurée uniquement par le Sénégal", avec une nouvelle répartition des parts dans laquelle "la partie marocaine conserverait 25% et le Sénégal 75%", a poursuivi le ministère.
Cette mesure doit prendre effet le 5 novembre lors d'une réunion de la Commission mixte entre les deux pays.
Depuis sa création en 2001, ASI est détenue à 51% par la RAM et à 49% par l'Etat sénégalais.
La compagnie, souvent présentée comme un modèle de coopération entre deux pays africains, était florissante à ses débuts en assurant la desserte de plusieurs pays ouest-africains et d'Europe au lendemain de la faillite de la compagnie Air Afrique.
Elle avait même été sacrée meilleure compagnie africaine en 2003.
Selon Dakar, la gestion d'Air Sénégal International par la partie marocaine "a enregistré une perte cumulée de 12,9 milliards de FCFA (environ 19,7 millions d'euros) au 31 décembre 2006 et plus de 11 milliards de FCFA (16,7 millions eur) pour le seul exercice de 2006", selon la même source.
A la suite d'une grève déclenchée en mars par les travailleurs sur fonds de revendications salariales, la RAM avait accordé un nouveau financement d'un montant de 10 millions d'euros pour permettre à la compagnie de se développer.
Récemment, l'annonce par Dakar de la création d'une nouvelle compagnie nationale, "Sénégal Air Teranga", chargée d'assurer les lignes intérieures, avait été perçue par beaucoup d'observateurs comme une volonté de Dakar de se démarquer de la gestion d'ASI.
Par ailleurs, le ministère a annoncé mardi la "dénonciation du contrat particulier qui le lie à l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) pour la gestion technique et commerciale de ses aérodromes".
Le Sénégal restera toutefois membre de l'Asecna, qui conservera ses compétences en matière de gestion de l'espace aérien, précise le ministère.
A Casablanca, la RAM a affirmé mardi dans un communiqué qu'elle avait proposé en avril, "à la suite d'une importante crise sociale", aux autorités sénégalaises "plusieurs scenarii de sortie de crise, parmi lesquels figurait la reprise par la partie sénégalaise de la majorité du capital ainsi que la gestion de la compagnie tout en maintenant le partenariat entre les deux compagnies à un niveau élévé".
La RAM "réitère sa volonté de maintenir le partenariat maroco-sénégalais dans le domaine du transport aérien à son niveau le plus élevé et exprime son attachement au développement d'Air Sénégal International".
"Le maintien de la gestion par la RAM ayant montré ses limites, le Sénégal décide de reprendre Air Sénégal International", a annoncé le ministère sénégalais des Transports terrestres et aériens dans une note reçue par l'AFP, précisant que cette décision fait suite à un déficit de plus de 19 millions d'euros accusé par la société.
"La recapitalisation de la société sera assurée uniquement par le Sénégal", avec une nouvelle répartition des parts dans laquelle "la partie marocaine conserverait 25% et le Sénégal 75%", a poursuivi le ministère.
Cette mesure doit prendre effet le 5 novembre lors d'une réunion de la Commission mixte entre les deux pays.
Depuis sa création en 2001, ASI est détenue à 51% par la RAM et à 49% par l'Etat sénégalais.
La compagnie, souvent présentée comme un modèle de coopération entre deux pays africains, était florissante à ses débuts en assurant la desserte de plusieurs pays ouest-africains et d'Europe au lendemain de la faillite de la compagnie Air Afrique.
Elle avait même été sacrée meilleure compagnie africaine en 2003.
Selon Dakar, la gestion d'Air Sénégal International par la partie marocaine "a enregistré une perte cumulée de 12,9 milliards de FCFA (environ 19,7 millions d'euros) au 31 décembre 2006 et plus de 11 milliards de FCFA (16,7 millions eur) pour le seul exercice de 2006", selon la même source.
A la suite d'une grève déclenchée en mars par les travailleurs sur fonds de revendications salariales, la RAM avait accordé un nouveau financement d'un montant de 10 millions d'euros pour permettre à la compagnie de se développer.
Récemment, l'annonce par Dakar de la création d'une nouvelle compagnie nationale, "Sénégal Air Teranga", chargée d'assurer les lignes intérieures, avait été perçue par beaucoup d'observateurs comme une volonté de Dakar de se démarquer de la gestion d'ASI.
Par ailleurs, le ministère a annoncé mardi la "dénonciation du contrat particulier qui le lie à l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) pour la gestion technique et commerciale de ses aérodromes".
Le Sénégal restera toutefois membre de l'Asecna, qui conservera ses compétences en matière de gestion de l'espace aérien, précise le ministère.
A Casablanca, la RAM a affirmé mardi dans un communiqué qu'elle avait proposé en avril, "à la suite d'une importante crise sociale", aux autorités sénégalaises "plusieurs scenarii de sortie de crise, parmi lesquels figurait la reprise par la partie sénégalaise de la majorité du capital ainsi que la gestion de la compagnie tout en maintenant le partenariat entre les deux compagnies à un niveau élévé".
La RAM "réitère sa volonté de maintenir le partenariat maroco-sénégalais dans le domaine du transport aérien à son niveau le plus élevé et exprime son attachement au développement d'Air Sénégal International".