L’annonce a été faite par Azzedine Oussedik, directeur générale de l’Agence spatiale algérienne (ASA), en marge de l’atelier international sur les changements climatiques et adaptation en Afrique sous le thème « Rôle des technologies spatiales » ouvert hier à Alger. Alsat 2A et Alsat 2B, dont le coût moyen avoisine les 11 millions de dollars avec une durée de vie théorique de cinq ans, font partie du programme spatial national. Cet ambitieux programme approuvé par le gouvernement est doté d’une enveloppe financière de 82 milliards de dinars et s’étalera sur une durée de 15 ans, soit à l’horizon 2020. Outre le lancement de satellites, ce programme compte également d’autres volets, notamment la mise en place d’infrastructures spatiales ainsi que la formation. A ce propos, le directeur général de l’ASA a indiqué qu’une trentaine d’ingénieurs algériens ont été envoyés en formation à Toulouse. Cette ville est considérée comme le centre aéronautique et spatial de l’Europe. Ces ingénieurs auront la charge de construire Alsat 2B au Centre de recherches spatiales d’Arzew. Celui-ci sera donc « un satellite 100% algérien ! » précise Azzedine Oussedik. Ce dernier notera également que la promotion des sciences spatiales se traduira par l’ouverture d’un doctorat en technologies spatiales au niveau de cinq universités algériennes. Les techniques spatiales constituent en effet un outil important dans l’aide à la prise de décision et un appui à la fois nécessaire et fiable dans les études des différents risques naturels (séismes, inondations, feux de forêt...). Mais aussi industriel et climatique (désertification, lutte antiacridienne...). L’ASA a, dans ce cadre, développé plusieurs programmes avec, entre autres, les secteurs de l’énergie, des ressources en eau, de l’intérieur et de l’urbanisme.