Nous avons volontairement et respectueusement omis le terme « Royal » accolé à “Air-Maroc”, car nous avons une très haute estime pour le souverain marocain, un profond et affectueux respect pour le peuple du Maroc.
Cette compagnie qui fait la fierté de l’Afrique et de nous tous Africains, peut aussi faire notre honte. Ses tares sont les suivantes par ordre alphabétique: manque chronique de rigueur dans la programmation et la planification de ses vols; retards intempestifs sans excuse et rarement justifiés auprès de ses passagers; manque de communication avec ses clients, ceux là mêmes qui la nourrissent ; froideur et morve; manque d’élégance et de savoir servir; mépris même, quand le client ose réclamer ses droits; rétorsion d’informations quant aux droits des passagers.
Nous écrivons cette pénible lettre pour informer les autorités marocaines, avec respect, des inacceptables déboires vécus précisément le samedi 13 octobre 2018, à l’aéroport Trudeau de Montréal, au Québec. Voilà les faits : convoqués deux heures avant le décollage du vol AT207, pour Casablanca, nous arrivons à l’aéroport Trudeau de Montréal, à l’heure. La file est longue. Des murmures vont et viennent que le vol du soir est annulé. Finalement, il est bel et bien annulé et nous n’avons pas été joints pour en être informés, d’avance. Il va faire presque 23h. Où aller? Pourquoi le vol est annulé? Pourquoi les passagers n’ont pas été informés à temps avant de quitter qui leur maison, qui leur hôtel? Et que faire pour ceux qui ont des rendez-vous importants, ceux qui devaient prendre une correspondance ? Personne ne répond. Dans les environs, aucun agent de la Royale Air Maroc fiable pour donner la moindre explication. Deux gentilles bonnes dames esseulées au comptoir de la compagnie, sont crispées. A leur mine, elles font pitié car incapables d’informer juste. Elles l’avouent.
Un passager marocain explose de colère. À juste titre! Pour réponse, une dame sortie de nulle part, fait appeler la police. Celle-ci arrive vite. Nous l’entourons en grand nombre pour lui donner la raison de la colère de tous et non pas d’un seul homme. Avec un calme admirable, la policière dit comprendre que cette situation n’aurait pas dû avoir lieu, si chacun avait fait son job. Nous lui fîmes savoir alors, que nous réclamions le minimum: un hôtel où dormir, au regard du préjudice subi. C’est peu demandé d’ailleurs, d’autant qu’un dédommagement serait envisageable conformément aux nouvelles règles qui régissent le secteur. Le comptoir marocain ne se hâte pas à émettre des tickets d’’hébergement. On entend même dire ceci: « les hôtels sont pleins ». Puis, au bout d’une demie heure, on commence timidement à indiquer des noms hôtels et des numéros de portes où aller attendre une navette de l’aéroport Trudeau.
Une question revenait sans arrêt, posée par les passagers laissés en rade:
« Le vol de ce soir qui est reporté pour demain dimanche 14 octobre, partirait à quelle heure? Réponse du comptoir de la RAM: « Pour le moment, nous ne savons rien. Il devrait en principe partir demain lundi 15, vers midi. Soyez là à 7h 50 du matin. » Un passager lance alors ces propos: « je viens d’avoir une information qui révèle que l’avion est bien là, mais que l’équipage est fatigué pour prendre en charge ce vol vers Casablanca ». Sans blague? Un autre passager informe de ce qui suit: « Il y a maintenant des mois et des mois que le personnel de la Royale Air-Maroc fait une grève perlée. La compagnie étouffe cette grève pour sauver son image. La vérité est que cette compagnie est un véritable merdier où seuls les bénéfices comptent. Les passagers ne comptent pas, surtout le bétail africain. On s’en fout! Les travailleurs de la RAM n’en peuvent plus et personne ne les écoute. Elle ne respecte rien, de surcroît aucun droit international relatif aux droits des passagers. Les Canadiens devraient leur interdire de voler dans leur ciel.». Sévère réquisitoire ! Vrai ou faux, le pus est là, le mal semble profond.
Notre constat est sans appel: la RAM a très mauvaise presse. Il est temps d’agir, au moins arriver au respect des vols programmés et dont les billets ont été vendus. Déjà, l’option de la compagnie dont nombre de vols partent de nuit, sans compter l’horreur des temps d’escale avec un minimum de 6 h d’horloge, est difficile à supporter. L’attente est épuisante, inconfortable, pour un pauvre passager du Sahel qui n’a pas été informé qu’il a droit à une chambre d’hôtel !
A la RAM, un passager africain confie ceci: « On fait tout pour vous cacher que vous avez droit à une chambre d’hôtel à partir d’une certaine durée d’escale. On ne viendra jamais vous le dire et jamais on ne viendra vous chercher pour vous remettre un ticket d’hôtel. A vous de trouver le filon, sinon on vous laisse errer comme un diable dans un inconfort total. C’est comme s’il semblait qu’une directive était distillée discrètement, pour faire des économies, payer moins d’hébergements face à des passagers désinformés, ignorants. Nous en avons été nous-mêmes les victimes ! Honteux !”, conclut-il !
Tel est notre récit douloureux et notre cri de détresse pour sauver l’image d’un pays merveilleux comme le Maroc et une compagnie qui fait, malgré tout, la fierté de notre continent, jusqu’au jour où vous vivez par vous même le cauchemar ici décrit et vécu. L’on dit que des milliers de voyageurs grugés, frustrés par la RMA restent dans le silence, sans porter plainte, vaincus par des formalités rébarbatives et dont la réponse serait hypothétique. Ce qui se passe à la RAM n’est plus acceptable. On ne peut plus laisser prospérer un tel drame dans le concert moderne et avancé des performances de la gestion aéroportuaire mondiale. Le Maroc mérite mieux et peut faire mieux.
Cette paresse et ce mode cahoteux de gestion des vols et des passagers de la RAM sont entretenus sans jamais être dénoncés et sans jamais être punis. Ce manque chronique de méthode et d’organisation, ce camouflage, ce non respect de ceux qui font vivre la compagnie, ce mépris presque pour le client, doivent être très vite endigués. Le Maroc est un grand pays. Son souverain est aimé, son peuple apprécié. La RAM ne doit pas offrir le Maroc en pâture, le discréditer et l’insulter. Et c’est bien le cas, hélas !
Des ressortissants marocains, passagers dépités et malheureux comme nous, insultant tous azimuts dans leur succulente langue arabe dans le hall de l’aéroport de Montréal ce samedi 13 octobre 2018, nous ont confié ceci: « Au Maroc, tout se sait. On sait tout mais on ne fait rien. C’est devenue une culture. On laisse pourrir. Chacun finit par s’y retrouver.» Tout le hall a pouffé de rire! Nous, nous ne voulons pas croire à cette fatalité. Nous refusons d’y croire par respect pour le Maroc, par respect pour son peuple, par respect l’Afrique.
Dernier fait à évoquer: au vol retour de la RAM sur le trajet Montréal-Casablanca, le dimanche 14 octobre 2018, décollage à 12h annoncé puis reculé à 13h 35, nombre de passagers ont fait 6 h de vol, assis dans un siège face à un écran défectueux, éteint. On ne pouvait ni regarder un film, ni avoir la possibilité de lire un livre, un magazine, “la lampe de lecture” au plafonnier étant inactive, parce que connectée à l’écran télé résolument éteint! Le problème signalé aux hôtesses est resté sans réponse durant les 6 h de vol Montréal-Casablanca ! Bravo encore la RAM !
Par ailleurs, si bizarre que cela puisse paraître, le Commandant de bord est resté muet au décollage de Montréal, sur les informations météo, temps de vol, heure d’arrivée. Bouche cousue mode RAM! Par contre, que le personnel de bord était généreux en sourires, disponible, souriant! Un peu de soleil qui s’était fait rare jusqu’ici !
Sauvez cette compagnie, Majesté, car c’est vous qui en êtes le miroir et vous êtes un beau miroir ! Nous continuerons à aimer le Maroc. Il est difficile de ne pas aimer le Maroc.
NOTA: Après une escale de 7h à Casablanca, en provenance de Montréal, un autre vol par correspondance nous attend le lendemain, avec une très courte nuit d’hôtel. Espérons qu’il décollera à l’heure! Inshalla!
Cette compagnie qui fait la fierté de l’Afrique et de nous tous Africains, peut aussi faire notre honte. Ses tares sont les suivantes par ordre alphabétique: manque chronique de rigueur dans la programmation et la planification de ses vols; retards intempestifs sans excuse et rarement justifiés auprès de ses passagers; manque de communication avec ses clients, ceux là mêmes qui la nourrissent ; froideur et morve; manque d’élégance et de savoir servir; mépris même, quand le client ose réclamer ses droits; rétorsion d’informations quant aux droits des passagers.
Nous écrivons cette pénible lettre pour informer les autorités marocaines, avec respect, des inacceptables déboires vécus précisément le samedi 13 octobre 2018, à l’aéroport Trudeau de Montréal, au Québec. Voilà les faits : convoqués deux heures avant le décollage du vol AT207, pour Casablanca, nous arrivons à l’aéroport Trudeau de Montréal, à l’heure. La file est longue. Des murmures vont et viennent que le vol du soir est annulé. Finalement, il est bel et bien annulé et nous n’avons pas été joints pour en être informés, d’avance. Il va faire presque 23h. Où aller? Pourquoi le vol est annulé? Pourquoi les passagers n’ont pas été informés à temps avant de quitter qui leur maison, qui leur hôtel? Et que faire pour ceux qui ont des rendez-vous importants, ceux qui devaient prendre une correspondance ? Personne ne répond. Dans les environs, aucun agent de la Royale Air Maroc fiable pour donner la moindre explication. Deux gentilles bonnes dames esseulées au comptoir de la compagnie, sont crispées. A leur mine, elles font pitié car incapables d’informer juste. Elles l’avouent.
Un passager marocain explose de colère. À juste titre! Pour réponse, une dame sortie de nulle part, fait appeler la police. Celle-ci arrive vite. Nous l’entourons en grand nombre pour lui donner la raison de la colère de tous et non pas d’un seul homme. Avec un calme admirable, la policière dit comprendre que cette situation n’aurait pas dû avoir lieu, si chacun avait fait son job. Nous lui fîmes savoir alors, que nous réclamions le minimum: un hôtel où dormir, au regard du préjudice subi. C’est peu demandé d’ailleurs, d’autant qu’un dédommagement serait envisageable conformément aux nouvelles règles qui régissent le secteur. Le comptoir marocain ne se hâte pas à émettre des tickets d’’hébergement. On entend même dire ceci: « les hôtels sont pleins ». Puis, au bout d’une demie heure, on commence timidement à indiquer des noms hôtels et des numéros de portes où aller attendre une navette de l’aéroport Trudeau.
Une question revenait sans arrêt, posée par les passagers laissés en rade:
« Le vol de ce soir qui est reporté pour demain dimanche 14 octobre, partirait à quelle heure? Réponse du comptoir de la RAM: « Pour le moment, nous ne savons rien. Il devrait en principe partir demain lundi 15, vers midi. Soyez là à 7h 50 du matin. » Un passager lance alors ces propos: « je viens d’avoir une information qui révèle que l’avion est bien là, mais que l’équipage est fatigué pour prendre en charge ce vol vers Casablanca ». Sans blague? Un autre passager informe de ce qui suit: « Il y a maintenant des mois et des mois que le personnel de la Royale Air-Maroc fait une grève perlée. La compagnie étouffe cette grève pour sauver son image. La vérité est que cette compagnie est un véritable merdier où seuls les bénéfices comptent. Les passagers ne comptent pas, surtout le bétail africain. On s’en fout! Les travailleurs de la RAM n’en peuvent plus et personne ne les écoute. Elle ne respecte rien, de surcroît aucun droit international relatif aux droits des passagers. Les Canadiens devraient leur interdire de voler dans leur ciel.». Sévère réquisitoire ! Vrai ou faux, le pus est là, le mal semble profond.
Notre constat est sans appel: la RAM a très mauvaise presse. Il est temps d’agir, au moins arriver au respect des vols programmés et dont les billets ont été vendus. Déjà, l’option de la compagnie dont nombre de vols partent de nuit, sans compter l’horreur des temps d’escale avec un minimum de 6 h d’horloge, est difficile à supporter. L’attente est épuisante, inconfortable, pour un pauvre passager du Sahel qui n’a pas été informé qu’il a droit à une chambre d’hôtel !
A la RAM, un passager africain confie ceci: « On fait tout pour vous cacher que vous avez droit à une chambre d’hôtel à partir d’une certaine durée d’escale. On ne viendra jamais vous le dire et jamais on ne viendra vous chercher pour vous remettre un ticket d’hôtel. A vous de trouver le filon, sinon on vous laisse errer comme un diable dans un inconfort total. C’est comme s’il semblait qu’une directive était distillée discrètement, pour faire des économies, payer moins d’hébergements face à des passagers désinformés, ignorants. Nous en avons été nous-mêmes les victimes ! Honteux !”, conclut-il !
Tel est notre récit douloureux et notre cri de détresse pour sauver l’image d’un pays merveilleux comme le Maroc et une compagnie qui fait, malgré tout, la fierté de notre continent, jusqu’au jour où vous vivez par vous même le cauchemar ici décrit et vécu. L’on dit que des milliers de voyageurs grugés, frustrés par la RMA restent dans le silence, sans porter plainte, vaincus par des formalités rébarbatives et dont la réponse serait hypothétique. Ce qui se passe à la RAM n’est plus acceptable. On ne peut plus laisser prospérer un tel drame dans le concert moderne et avancé des performances de la gestion aéroportuaire mondiale. Le Maroc mérite mieux et peut faire mieux.
Cette paresse et ce mode cahoteux de gestion des vols et des passagers de la RAM sont entretenus sans jamais être dénoncés et sans jamais être punis. Ce manque chronique de méthode et d’organisation, ce camouflage, ce non respect de ceux qui font vivre la compagnie, ce mépris presque pour le client, doivent être très vite endigués. Le Maroc est un grand pays. Son souverain est aimé, son peuple apprécié. La RAM ne doit pas offrir le Maroc en pâture, le discréditer et l’insulter. Et c’est bien le cas, hélas !
Des ressortissants marocains, passagers dépités et malheureux comme nous, insultant tous azimuts dans leur succulente langue arabe dans le hall de l’aéroport de Montréal ce samedi 13 octobre 2018, nous ont confié ceci: « Au Maroc, tout se sait. On sait tout mais on ne fait rien. C’est devenue une culture. On laisse pourrir. Chacun finit par s’y retrouver.» Tout le hall a pouffé de rire! Nous, nous ne voulons pas croire à cette fatalité. Nous refusons d’y croire par respect pour le Maroc, par respect pour son peuple, par respect l’Afrique.
Dernier fait à évoquer: au vol retour de la RAM sur le trajet Montréal-Casablanca, le dimanche 14 octobre 2018, décollage à 12h annoncé puis reculé à 13h 35, nombre de passagers ont fait 6 h de vol, assis dans un siège face à un écran défectueux, éteint. On ne pouvait ni regarder un film, ni avoir la possibilité de lire un livre, un magazine, “la lampe de lecture” au plafonnier étant inactive, parce que connectée à l’écran télé résolument éteint! Le problème signalé aux hôtesses est resté sans réponse durant les 6 h de vol Montréal-Casablanca ! Bravo encore la RAM !
Par ailleurs, si bizarre que cela puisse paraître, le Commandant de bord est resté muet au décollage de Montréal, sur les informations météo, temps de vol, heure d’arrivée. Bouche cousue mode RAM! Par contre, que le personnel de bord était généreux en sourires, disponible, souriant! Un peu de soleil qui s’était fait rare jusqu’ici !
Sauvez cette compagnie, Majesté, car c’est vous qui en êtes le miroir et vous êtes un beau miroir ! Nous continuerons à aimer le Maroc. Il est difficile de ne pas aimer le Maroc.
NOTA: Après une escale de 7h à Casablanca, en provenance de Montréal, un autre vol par correspondance nous attend le lendemain, avec une très courte nuit d’hôtel. Espérons qu’il décollera à l’heure! Inshalla!