Des performances mais aussi des menaces pèsent sur l’avenir du secteur de l’aéronautique, des menaces qui peuvent se transformer en opportunités si l’on accélère le travail sur nos faiblesses et notre capacité d’adaptation. C’est le constat dressé par la Direction des études et de prévisions financières (DEPF) du ministère de l’Economie et des Finances. En cause, la forte dépendance de l’activité des grandes compagnies internationales dont les commandes, tout en se repliant, s’orientent de plus en plus vers le low-cost. «A tel point que la carte aéronautique mondiale est en passe de connaître une véritable refonte», souligne l’étude.
Pour s’y adapter, le Maroc doit dès à présent concentrer davantage l’investissement public sur les clusters aéronautiques créateurs de forte valeur ajoutée, suggère la DEPF. Ceci passe par le renforcement des infrastructures numériques et des transports. Car les besoins sont en croissance à la fois rapide et diversifiée. D’où la nécessité d’étoffer les compétences et de fluidifier la chaîne logistique. D’autant plus que l’activité reste essentiellement basée sur la sous-traitance pour le compte de grands constructeurs mondiaux, lesquels peuvent à tout moment réorienter leurs commandes vers d’autres destinations plus compétitives. Ainsi, l’étude préconise l’anticipation des besoins de formation et de recrutement à moyen terme. Ceci, en accompagnant les entreprises dans leur plan de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Il va falloir aussi favoriser les synergies entre l’industrie, les écoles d’ingénieurs et les universités. Dans l’objectif de mutualiser les moyens en créant en commun des laboratoires et des centres de recherche. Ces derniers devraient élaborer des offres de formation continue, ce qui leur permettrait de dégager des recettes financières.
Et l’enjeu est de taille. Le secteur a été identifié parmi les moteurs de croissance du pacte Emergence. En moins d’une décennie, il a enregistré un essor remarquable réalisant en 2011 un chiffre d’affaires à l’export d’environ 5,2 milliards de DH. Durant la même période, pas moins de 7.370 emplois qualifiés ont été aussi créés. Ces performances sont à mettre à l’actif d’opérateurs comme EADS, Boeing et Safran qui ont su positionner la destination Maroc. Plus récemment, le groupe canadien Bombardier a lancé son projet qui cible la création de 850 emplois directs et 4.000 postes indirects. Le tout pour un investissement de près de 1,7 milliard de dirhams.
Or, en dépit de la résilience face à la crise économique et financière, le secteur de l’aéronautique reste confronté à une rude concurrence. D’abord, de la part de la Tunisie qui dispose d’un tissu assez étoffé. Ensuite, de la part des pays de l’Europe centrale qui ont une tradition aéronautique bien ancrée.
Pourtant, en pleine crise mondiale, les exportations ont bondi de 65% sur la période 2008-2011. Sur la dernière décennie, les expéditions ont marqué une progression annuelle de 25%.
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Pour s’y adapter, le Maroc doit dès à présent concentrer davantage l’investissement public sur les clusters aéronautiques créateurs de forte valeur ajoutée, suggère la DEPF. Ceci passe par le renforcement des infrastructures numériques et des transports. Car les besoins sont en croissance à la fois rapide et diversifiée. D’où la nécessité d’étoffer les compétences et de fluidifier la chaîne logistique. D’autant plus que l’activité reste essentiellement basée sur la sous-traitance pour le compte de grands constructeurs mondiaux, lesquels peuvent à tout moment réorienter leurs commandes vers d’autres destinations plus compétitives. Ainsi, l’étude préconise l’anticipation des besoins de formation et de recrutement à moyen terme. Ceci, en accompagnant les entreprises dans leur plan de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Il va falloir aussi favoriser les synergies entre l’industrie, les écoles d’ingénieurs et les universités. Dans l’objectif de mutualiser les moyens en créant en commun des laboratoires et des centres de recherche. Ces derniers devraient élaborer des offres de formation continue, ce qui leur permettrait de dégager des recettes financières.
Et l’enjeu est de taille. Le secteur a été identifié parmi les moteurs de croissance du pacte Emergence. En moins d’une décennie, il a enregistré un essor remarquable réalisant en 2011 un chiffre d’affaires à l’export d’environ 5,2 milliards de DH. Durant la même période, pas moins de 7.370 emplois qualifiés ont été aussi créés. Ces performances sont à mettre à l’actif d’opérateurs comme EADS, Boeing et Safran qui ont su positionner la destination Maroc. Plus récemment, le groupe canadien Bombardier a lancé son projet qui cible la création de 850 emplois directs et 4.000 postes indirects. Le tout pour un investissement de près de 1,7 milliard de dirhams.
Or, en dépit de la résilience face à la crise économique et financière, le secteur de l’aéronautique reste confronté à une rude concurrence. D’abord, de la part de la Tunisie qui dispose d’un tissu assez étoffé. Ensuite, de la part des pays de l’Europe centrale qui ont une tradition aéronautique bien ancrée.
Pourtant, en pleine crise mondiale, les exportations ont bondi de 65% sur la période 2008-2011. Sur la dernière décennie, les expéditions ont marqué une progression annuelle de 25%.
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