Le Groupe DION: Mr J-C DION est contre la délocalisation à l'étranger!!!


Par Courrier de Nantes, le 15 Janvier 2006

Très haut placé dans l'usinage de haute précision, le groupe Dion originaire de Maule rassemble neuf sociétés en France et à l'étranger, et cumule un chiffre d'affaires de 30 millions d'euros. Le groupe vient de réaliser une fusion acquisition avec deux sociétés yvelinoises : Rubimeca, d'Ecquevilly, et Gourdon Mecavi, de Chanteloup-les-Vignes.



L'entreprise familiale mauloise créée en 1970 est principalement un sous-traitant de l'aéronautique et de l'horlogerie de luxe, mais aussi du secteur de l'armement, du pétrole, du spatial et de l'électronique. À la tête de neuf sociétés en France et à l'étranger (Belgique et Maroc), le groupe emploie aujourd'hui 450 salariés, et souhaite se développer en région parisienne. Messier Bugattti, SNECMA Moteurs, Tag Heuer, Eurocopter, Eads, font partie de sa clientèle.
En 2006, Dion vient de réaliser une acquisition-fusion avec Gourdon Mecavi (Chanteloup-les-Vignes, Yvelines) et Rubimeca (Ecquevilly, Yvelines). Ces deux sociétés sont spécialisées dans la mécanique de précision et la réalisation d'ensembles électroniques.

Fusion-acquisition
Depuis la fusion avec Rubimeca et Gourdon Mecavi, le groupe veut ouvrir une nouvelle page économique, en projetant de rassembler ses unités de productions franciliennes en vallée de Seine.
En pleine négociation actuellement, Jean-Claude Dion le PDG, souhaiterait qu'on lui offre les terrains à bâtir. « Dans l'Eure où au cœur du triangle aéronautique dans le Sud-Ouest (Toulouse-Pau-Bordeaux), on me donne les terrains et on me finance les bâtiments », explique l'entrepreneur. Aussi a-t-il décidé qu'il en sera de même dans les Yvelines ou bien le pôle industriel ira ailleurs…
« La plupart des grands groupes délocalisent à l'étranger. Il faut arrêter cet exode et garder notre savoir-faire », martèle Jean-Claude Dion. « Entre Mantes et Poissy, nous disposons de centres de formation ad hoc avec l'IUT de Mantes-en-Yvelines et l'AFORP. L'industrie mécanique est en difficulté en vallée de la Seine. Nous souhaitons aussi inverser la tendance en nous regroupant. »
Si le groupe Dion s'est toujours montré conquérant, les cieux économiques n'ont pas toujours été aussi radieux.
Jusqu'en 1992, Dion se laisse porter par le tourbillon de l'aéronautique, et connaît un développement important en rachetant six sociétés. La téléphonie (Nortel, Alcatel, Photonetic…) et la microtechnique constituent à l'époque la moitié de ses commandes.
En mars 2001, survient une crise dans le secteur de la téléphonie, qui lui retire tous ses marchés. Le groupe est à genoux. En 2004, l'entrée dans le capital de la société financière IXCORE de Marly-le-Roi (Yvelines) à hauteur de 38 % lui sauve la mise.
Parmi les sociétés qui illustrent le « savoir-faire Dion », on peut citer Dion Morteau (25) fabricant de boîtiers de montre et de bracelets pour le prestigieux Tag Heuer, Dion Besançon (25) spécialisée dans la réalisation complète de trains d'atterrissage d'avions, et Dion Maule (78) sous-traitant d'Airbus. L'usine de la vallée de la Mauldre fabrique notamment la boîte de l'inverseur de poussée de l'A 380. À Saint-Florent-sur-Cher près de Bourges, le groupe possède une autre unité, fleuron de la mécanique de haute de précision.

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