Ph. SpaceResource.lu
Parallèlement, en termes économiques, plusieurs marchés se développent à vitesse grand V et plus particulièrement après l’avènement de deux évènements majeurs : Le premier est le "US Commercial Space Launch Competitiveness Act " qui a été promulgué par le Président Barack Obama le 25 Novembre 2015.
Cette loi précise que tout citoyen américain "peut acquérir, posséder, transporter, utiliser et vendre des ressources provenant d’un astéroïde ou des ressources provenant de l’espace" mais dans le respect des lois et des obligations internationales des Etats-Unis.
Le deuxième évènement majeur est la promulgation de la première loi européenne sur l’exploitation des ressources spatiales par le Luxembourg au mois de Juillet 2017.
Le Luxembourg devient ainsi le seul pays européen à permettre aux acteurs privés d’exploiter les ressources de l’espace.
Cette loi précise que tout citoyen américain "peut acquérir, posséder, transporter, utiliser et vendre des ressources provenant d’un astéroïde ou des ressources provenant de l’espace" mais dans le respect des lois et des obligations internationales des Etats-Unis.
Le deuxième évènement majeur est la promulgation de la première loi européenne sur l’exploitation des ressources spatiales par le Luxembourg au mois de Juillet 2017.
Le Luxembourg devient ainsi le seul pays européen à permettre aux acteurs privés d’exploiter les ressources de l’espace.
L’ONU dispose d’un organisme dédié aux questions spatiales, le United Nations Office for Outer Space Affairs (UNOOSA), installé à Vienne en Autriche et qui assure le suivi du traité de 1967 et qui précise que ces activités menées par des Etats doivent être réalisées "pour le bénéfice et dans l’intérêt de tous les pays", "sans discrimination aucune", "en accord avec les lois internationales", en garantissant "le libre accès à tous les corps célestes" dans le respect "des principes de coopération et d’assistance mutuelle".
Les états ne sont donc plus seuls dans la conquête spatiale depuis que le secteur privé a compris que les fusées pouvaient rapporter gros, tout comme les datas transférées par les satellites ou à travers les trois grands marchés qui se développent actuellement qui sont le marché de la conception des lanceurs, le marché de la conception des satellites et le marché du lancement de ces satellites à partir de ces lanceurs et qui est un marché de plus en plus ouvert avec des enjeux financiers qui sont de plus en plus importants.
Les états ne sont donc plus seuls dans la conquête spatiale depuis que le secteur privé a compris que les fusées pouvaient rapporter gros, tout comme les datas transférées par les satellites ou à travers les trois grands marchés qui se développent actuellement qui sont le marché de la conception des lanceurs, le marché de la conception des satellites et le marché du lancement de ces satellites à partir de ces lanceurs et qui est un marché de plus en plus ouvert avec des enjeux financiers qui sont de plus en plus importants.
Ph. Virgin Galactic Facebook
De la même manière, de nouveaux services spatiaux se développent. Nous pouvons dorénavant, depuis l’espace, gérer les risques liés aux catastrophes naturelles, vérifier les stocks d’hydrocarbures, vérifier si tel opérateur économique est entrain de déforester un territoire pour aller fournir des industries étrangères ou encore faire du tourisme spatial, un marché qui vient d’être initié le 11 juillet 2021 par la société Virgin Galactic, fondée par le milliardaire Richard Branson, en effectuant son premier vol en espace et à son bord quatre passagers.
D’un autre côté, le milliardaire américain Jeff Bezos décollera de sa fusée Blue Origin le 20 Juillet prochain.
Après plus de 60 ans de conquête spatiale, aujourd’hui, Washington et Moscou ne sont plus les seules à viser les étoiles. L’Europe, le Japon, le Canada, la Chine, l’Inde, les Émirats Arabes Unis ainsi que le Maroc veulent tous tirer bénéfice de cette course à la conquête spatiale.
L’espace est effectivement le nouveau lieu où s’exerce les politiques de puissance des états, des puissances existantes et des puissances émergentes.
Le Maroc s’est en effet doté depuis 1989 d’une agence spatiale responsable du programme spatial du Royaume.
D’un autre côté, le milliardaire américain Jeff Bezos décollera de sa fusée Blue Origin le 20 Juillet prochain.
Après plus de 60 ans de conquête spatiale, aujourd’hui, Washington et Moscou ne sont plus les seules à viser les étoiles. L’Europe, le Japon, le Canada, la Chine, l’Inde, les Émirats Arabes Unis ainsi que le Maroc veulent tous tirer bénéfice de cette course à la conquête spatiale.
L’espace est effectivement le nouveau lieu où s’exerce les politiques de puissance des états, des puissances existantes et des puissances émergentes.
Le Maroc s’est en effet doté depuis 1989 d’une agence spatiale responsable du programme spatial du Royaume.
Maroc-Tubsat (Zarkae Al Yamama)
Le Centre Royal de Télédétection Spatiale (CRTS) a été créé par décret et a été mandaté pour promouvoir l’exploitation et le développement des applications de télédétection au Maroc. Le CRTS travaille en coordination avec les départements ministériels, les opérateurs privés ainsi que les universités marocaines.
Depuis sa création, le CRTS a mis en œuvre plusieurs projets intégrant la télédétection et les SIG pour répondre aux besoins des utilisateurs, mais aussi des projets de lancement de satellites. En effet, le premier microsatellite d’observation de la terre a été lancé le 10 Décembre 2001.
Le CRTS avait travaillé conjointement avec l’Institut d’aéronautique et d’astronautique de l’Université Technique de Berlin dans le cadre du programme MarocTUBSAT.
En 2013, le Maroc et la France ont signé un accord sur la commande du système de satellites baptisé « Mohammed VI ». Ces deux satellites, lancés le 8 Novembre 2017 (Satellite A) et le 21 Novembre 2018 (Satellite B), sont des satellites de reconnaissance et d’observation de la Terre conçus par Thales Alenia Space et Airbus pour le compte du CRTS.
Néanmoins, le coût de ce type de satellite a coûté extrêmement cher, soit 500 millions d’Euros. Par ailleurs, le Maroc s’intéresse de plus en plus au secteur des nano satellites.
Le premier a été lancé en 2019 dans le cadre d’un projet de recherche en coopération avec un groupe d’universités de l’Inde, de la Pologne, du Royaume-Uni et du Maroc. Le but étant de surveiller les changements climatiques dans la région de l’Europe du Nord.
Depuis sa création, le CRTS a mis en œuvre plusieurs projets intégrant la télédétection et les SIG pour répondre aux besoins des utilisateurs, mais aussi des projets de lancement de satellites. En effet, le premier microsatellite d’observation de la terre a été lancé le 10 Décembre 2001.
Le CRTS avait travaillé conjointement avec l’Institut d’aéronautique et d’astronautique de l’Université Technique de Berlin dans le cadre du programme MarocTUBSAT.
En 2013, le Maroc et la France ont signé un accord sur la commande du système de satellites baptisé « Mohammed VI ». Ces deux satellites, lancés le 8 Novembre 2017 (Satellite A) et le 21 Novembre 2018 (Satellite B), sont des satellites de reconnaissance et d’observation de la Terre conçus par Thales Alenia Space et Airbus pour le compte du CRTS.
Néanmoins, le coût de ce type de satellite a coûté extrêmement cher, soit 500 millions d’Euros. Par ailleurs, le Maroc s’intéresse de plus en plus au secteur des nano satellites.
Le premier a été lancé en 2019 dans le cadre d’un projet de recherche en coopération avec un groupe d’universités de l’Inde, de la Pologne, du Royaume-Uni et du Maroc. Le but étant de surveiller les changements climatiques dans la région de l’Europe du Nord.
Selon le Dr. Kayyali, Directeur de la fondation de l’espace américaine « KSF Space », ce projet de recherche a été développé par des étudiants de l’Université privée de Fès, du Centre de recherches spatiales d’astronomie en Pologne, de l’Université MIT en Inde et du programme de formation et de développement de petits satellites.
Deux autres nano satellites ont été conçus par des étudiant de l’ENSIAS de l’Université Mohammed V de Rabat ainsi que des étudiants de l’Université privée de Fès pour l’étude de la couche d’ozone et des changements climatiques.
Cette initiative, selon le Dr. Kayyali, pourrait contribuer à la création de valeurs et assurer des retombées importantes pour le pays à travers le développement de clusters ou de pôle d’innovation spécialisés en systèmes embarqués et en microélectronique.
Ces pôles d’innovation pourraient abriter des start-ups marocaines ainsi que des start-ups étrangères. Leur petite taille, leur faible coût et l’émergence d’un écosystème de fournisseurs permettent de faciliter l’accès à l’espace pour les étudiants, les chercheurs, les scientifiques (climat, catastrophes naturelles, gestion des ressources hydriques etc…) ainsi qu’au secteur privé.
La conception des nano satellites reste une opportunité en or à saisir et pourrait être un des leviers du Maroc pour faire partie de cette course vers la conquête spatiale.
Les perspectives de développement y sont multiples, reste à savoir quel chemin le Maroc empruntera. Par ailleurs, cette opportunité n’a pas que des avantages.
En effet, face à la multiplicité des lancements des nano satellites, l’un des plus grands défis mondiaux auxquels le secteur spatial est confronté est la congestion orbitale et les débris spatiaux. La présence de ces débris pose 2 problèmes majeurs : Lors des collisions en orbite et les risques au sol, c’est-à-dire quand les débris finissent par retomber sur Terre. Ce sujet a été traité lors du dernier sommet du G7 à Carbis Bay, Cornwall.
Les pays du G7 se sont engagés à prendre des mesures pour lutter contre le danger croissant des débris spatiaux alors que l’orbite de la planète Terre devient de plus en plus encombrée.
L’agence spatiale britannique a récemment annoncé un financement pour étudier la faisabilité d’une mission britannique visant à éliminer les débris spatiaux par le biais de son programme de surveillance et de suivi de l’espace (SST).
Plus tôt cette année, la société Astroscale, basée dans l’Oxfordshire, a lancé son programme de nettoyage et de démantèlement du satellite « ELSA-d », sa base à Harwell abritant le centre des opérations de la mission pour tester une nouvelle technologie de capture et d’élimination des débris.
Les nations dépendent de plus en plus de l’espace, l’intérêt des nations passe par la possession de systèmes satellitaires, par la résilience de ces mêmes systèmes qui peuvent être mis à mal très rapidement et par la cybersécurité qui passe par l’espace.
Cette souveraineté et cette puissance qui sont les maîtres mots de ce 21ème siècle, impose de forts investissements dans l’espace. Ce qui fait qu’une puissance ne peut rester une puissance ou émerger en tant que nouvelle puissance qu’en travaillant avec les autres nations pour construire et pour se doter des moyens qui sont indispensables pour les stratégies de projection de puissance.
EcoActu.ma
Deux autres nano satellites ont été conçus par des étudiant de l’ENSIAS de l’Université Mohammed V de Rabat ainsi que des étudiants de l’Université privée de Fès pour l’étude de la couche d’ozone et des changements climatiques.
Selon le Dr. Kayyali, le Maroc a toutes ses chances pour devenir un pionnier dans la conception des nano satellites et des systèmes embarqués.
Pour que cela puisse se réaliser, il est important de travailler en collaboration avec le Ministère de l’Education Nationale, le CRTS et le Centre Royal d’Etudes et de Recherches Spatiales et de pouvoir inclure ce programme dans l’ensemble des universités marocaines et ainsi développer une recherche scientifique de pointe. Cette initiative, selon le Dr. Kayyali, pourrait contribuer à la création de valeurs et assurer des retombées importantes pour le pays à travers le développement de clusters ou de pôle d’innovation spécialisés en systèmes embarqués et en microélectronique.
Ces pôles d’innovation pourraient abriter des start-ups marocaines ainsi que des start-ups étrangères. Leur petite taille, leur faible coût et l’émergence d’un écosystème de fournisseurs permettent de faciliter l’accès à l’espace pour les étudiants, les chercheurs, les scientifiques (climat, catastrophes naturelles, gestion des ressources hydriques etc…) ainsi qu’au secteur privé.
La conception des nano satellites reste une opportunité en or à saisir et pourrait être un des leviers du Maroc pour faire partie de cette course vers la conquête spatiale.
Les perspectives de développement y sont multiples, reste à savoir quel chemin le Maroc empruntera. Par ailleurs, cette opportunité n’a pas que des avantages.
En effet, face à la multiplicité des lancements des nano satellites, l’un des plus grands défis mondiaux auxquels le secteur spatial est confronté est la congestion orbitale et les débris spatiaux. La présence de ces débris pose 2 problèmes majeurs : Lors des collisions en orbite et les risques au sol, c’est-à-dire quand les débris finissent par retomber sur Terre. Ce sujet a été traité lors du dernier sommet du G7 à Carbis Bay, Cornwall.
Les pays du G7 se sont engagés à prendre des mesures pour lutter contre le danger croissant des débris spatiaux alors que l’orbite de la planète Terre devient de plus en plus encombrée.
L’agence spatiale britannique a récemment annoncé un financement pour étudier la faisabilité d’une mission britannique visant à éliminer les débris spatiaux par le biais de son programme de surveillance et de suivi de l’espace (SST).
Plus tôt cette année, la société Astroscale, basée dans l’Oxfordshire, a lancé son programme de nettoyage et de démantèlement du satellite « ELSA-d », sa base à Harwell abritant le centre des opérations de la mission pour tester une nouvelle technologie de capture et d’élimination des débris.
Les nations dépendent de plus en plus de l’espace, l’intérêt des nations passe par la possession de systèmes satellitaires, par la résilience de ces mêmes systèmes qui peuvent être mis à mal très rapidement et par la cybersécurité qui passe par l’espace.
Cette souveraineté et cette puissance qui sont les maîtres mots de ce 21ème siècle, impose de forts investissements dans l’espace. Ce qui fait qu’une puissance ne peut rester une puissance ou émerger en tant que nouvelle puissance qu’en travaillant avec les autres nations pour construire et pour se doter des moyens qui sont indispensables pour les stratégies de projection de puissance.
EcoActu.ma