Royal Air Maroc: Benhima devant la Commission des finances et du développement économique


Par Aeronautique.ma / MAP, le 10 Aout 2012


La Haute sollicitude royale qui a entouré la signature d'une convention relative à la contribution du Fonds Hassan II pour le développement économique et social au développement de la Royal Air Maroc (RAM) a, fortement, impulsé le sauvetage de la compagnie nationale, a souligné, jeudi à Rabat, son P.-D.G. Driss Benhima.

Présentant «les évolutions de la situation financière de la RAM» devant la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants, Benhima a indiqué que la signature de ladite convention, sous la présidence effective de S.M. le Roi Mohammed VI, a constitué un évènement phare dans l'histoire des relations entre la compagnie et l'Etat, autant qu'il a traduit la confiance dans les différentes composantes de la RAM qui ont fait montre d'un sens élevé de responsabilité durant la période de crise de la compagnie (2009-2011).

Ladite convention constitue aussi un nouvel élan pour la compagnie lui permettant d'assurer sa pérennité et son développement, a-t-il ajouté.

Benhima a aussi indiqué que le plan de restructuration combiné par la RAM a permis d'endiguer la crise et réaliser une augmentation de capital de 1,6 milliard de DH.

«L'exemple des difficultés similaires que connaissent d'autres compagnies comparables à Royal Air Maroc démontre qu'il fallait un vrai plan de restructuration, une opération de chirurgie lourde. C'est ce que nous avons fait et les premiers résultats sont plus qu'encourageants», a-t-il souligné.

Concernant l'analyse des causes structurelles de la crise que la Compagnie a traversée entre 2009 et 2011, le P.-D.G. de la RAM a expliqué que ladite analyse a permis à la compagnie de bâtir une stratégie de réponse, incarnée dans le contrat-programme signé en septembre 2011 avec l'Etat.

Ce contrat-programme, explique-t-il, comporte cinq piliers, à savoir la rationalisation des dépenses, la contraction de l'organisation et l'amélioration de la qualité de service, la réduction des effectifs et le plan de départs négociés, l'augmentation de capital, les engagements de l'Etat et la stratégie de développement et de recentrage sur le cœur de métier.

Benhima a affirmé en outre que la restructuration lourde de la compagnie, telle qu'elle était prévue en 2002, découle de trois impératifs : Mettre fin à la politique de croissance, amincir et muscler l'organisation et enfin trouver le financement nécessaire.

«C'est pour cette raison, a-t-il insisté, que nous avons demandé à l'Etat, dès mars 2010, la mise en place d'un contrat-programme, non pas pour nous accorder une subvention destinée à couvrir les pertes d'exploitation, mais pour nous donner les moyens financiers d'opérer les transformations indispensables pour que nous redevenions rapidement une machine à faire des profits».

Un objectif ambitieux de réduction des dépenses de 1 milliard de DH par an a été fixé, a-t-il rappelé, soulignant que la RAM s'est aussi engagée à améliorer sa gouvernance, à garantir sa qualité de service et à se concentrer sur son cœur de métier en abandonnant les activités annexes, en particulier dans l'industrie et l'hôtellerie.

Au niveau des premiers résultats du contrat-programme, dix mois après son entrée en vigueur, le P.-D.G. de la RAM a indiqué que ce contrat constitue d'abord une rupture dans la conception du rôle de Royal Air Maroc au sein du dispositif étatique. Il a souligne, dans ce cadre, que l'Etat n'est plus un simple actionnaire, mais intègre la compagnie dans sa stratégie de transport aérien, elle-même articulée autour de ses objectifs globaux en termes de connectivité du Royaume, de régionalisation avancée et de promotion du tourisme.

Benhima a aussi indiqué que la compagnie dispose actuellement d'un comité de suivi du contrat-programme, assisté par un cabinet indépendant, ainsi que d'une convention de contrôle par l'Etat, d'une cellule de suivi des recommandations de la Cour des comptes et de trois nouveaux comités issus du Conseil d'administration, chargés de l'audit, des investissements et de la gouvernance.

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