Seddik Belyamani


Par , le 17 Avril 2006

Le mardi 8 janvier 2002, Seddik Belyamani annonçait son intention de se retirer de son poste de Vice-Président des Ventes de la compagnie pour prendre sa retraite après 28 ans passés chez Boeing. Il avait été nommé Vice-Président exécutif en charge des ventes d’avions commerciaux depuis octobre 1998. Il donne ici un bref entretien à Maroc Hebdo International.


 
• Maroc Hebdo International: Vous êtes à la retraite aprèsune brillante carrière, dans quel état d'esprit êtes-vous devant cettenouvelle étape de votre vie?
- Seddik Belyamani: C'est une chose que j'ai choisie. Jen'étais pas tenu de prendre ma retraite de chez Boeing, mais c'est lavoie que je me suis assignée dès mon plus jeune âge. Prendre maretraite à 60 ans pour pouvoir enfin vivre, être plus disponible pourma famille, mes enfants et mes parents. C'est une décision d'autantplus difficile à prendre qu'elle dépendait de moi seul. J'ai toujoursvoulu décider seul de mon avenir. Après mes études, j'ai travaillé à laRAM, je l'ai quittée de mon plein gré pour entrer à Eastern Airlinespuis à Boeing.

• MHI: C'est un choix peu répandu.
- Seddik Belyamani: Pas aux Etats-Unis. Avec le niveau de vie desAméricains et les progrès de la médecine, la longévité de la populationa augmenté. Les "vieux" sont généralement encore jeunes et actifs.Alors, souvent, ils choisissent de partir à la retraite bien avant 65ans, l'âge légal de la retraite aux USA. J'ai pris la mienne au momentoù je suis assez en forme pour profiter du temps qui m'appartient et mereposer. D'ailleurs, j'aurais dû annoncer ma retraite il y a quelquesmois déjà, mais il était inopportun de s'en aller immédiatement aprèsles attentats du 11 septembre.

• MHI: Allez-vous mettre un terme définitif à toute activité professionnelle?
- Seddik Belyamani: Ce n'est pas certain. Boeing souhaiterait que jereste en tant que conseiller. Je n'ai pas encore pris de décision à cesujet, bien que je sache que je resterai toujours en contact avec lacompagnie. Mais je vous répète que pour moi, il s'agit d'abord deprendre du repos. Je pourrai enfin voir mon pays et ma mère un peu pluslongtemps qu'entre deux avions.

• MHI: Avez-vous formé une relève?
- Seddik Belyamani: D'abord chez Boeing, nous formions une très grandeéquipe. Mon successeur a déjà été désigné, c'est M. Toby Bright,Vice-Président en charge de la Stratégie Business et du Marketing. Satâche sera d'autant plus aisée que Boeing est en bonne santé. Nousavons vendu 527 avions, en 2001. Et même après le 11 septembre, nousavons réussi à livrer tous les avions qui nous avaient été commandés.

• MHI: Allez-vous vous installer au Maroc?
- Seddik Belyamani: Non. Mes deux enfants vivent dans la même ville quemoi, Seattle. C'est une chose assez rare aux Etats-Unis, que lesenfants trouvent l'université de leur choix dans la ville même où ilsont grandi. J'ai aussi un petit-fils, ici. Mais je sais que je vivraidans les deux pays. Il me suffira de venir plus souvent au Maroc etsurtout d'y rester plus longtemps.

Ingénieur de formation, fondateur de Aeronautique.ma média citoyen qui, par son contenu et sa… En savoir plus sur cet auteur
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